Passer au contenu principal

Contexte et enjeux

En Europe et plus particulièrement en France s’est développée depuis désormais plus d’une trentaine d’années une ingénierie de pointe dans le dimensionnement et la conception d’ouvrages dédiés à l’amélioration de la transparence des obstacles transversaux vis-à-vis des franchissements piscicoles. Ainsi, aujourd’hui, une grande diversité d’ouvrages techniques est disponible et permet de répondre à l’hétérogénéité des types d’obstacles et aux mœurs spécifiques des espèces piscicoles ciblées.

En parallèle de cette ingénierie de pointe en matière de conception, nous disposons désormais de retours d’expérience riches et variés qui permettent d’analyser finement la fonctionnalité de ces ouvrages et d’identifier au besoin des pistes d’optimisation.

Sur les grandes rivières et les fleuves, l’équipement des obstacles transversaux pour le franchissement piscicole est souvent rendu difficile du fait de l’importance des débits (notion de débits concurrentiels vis-à-vis de l’attractivité et de l’accessibilité des ouvrages piscicoles) et de la configuration complexe des obstacles (bras multiples, fortes variations des conditions hydrauliques en lien avec les modalités de gestion de différents organes composant l’obstacle, …). Cette difficulté s’impose d’autant plus lorsqu’il s’agit de favoriser les franchissements d’espèces aux mœurs très spécifiques comme les aloses ou les anguilles.

Cet état de fait se traduit aujourd’hui par le constat, sur une très grande majorité des grandes rivières et fleuves aménagés en France, d’une sélectivité importante des premiers obstacles rencontrés par les espèces migratrices sur leur trajet de montaison. Pourtant, sur ces axes migratoires, on dispose souvent d’équipements assez récents et donc répondant favorablement aux recommandations techniques les plus à jour en matière d’ingénierie de conception et de dimensionnement.

Aussi la problématique semble davantage se situer en dehors de ces équipements, et concerner plutôt des enjeux d’attractivité et d’accessibilité desdits équipements dans des fenêtres temporelles généralement courtes à l’échelle d’une année (caractère synchrone des migrations anadromes).

Pour aborder cette problématique, il est alors nécessaire de replacer l’équipement piscicole dans le contexte plus global de fonctionnement de l’ouvrage, voire du complexe d’ouvrages qui influence à la fois les comportements et les trajectoires des poissons. Pour ce faire, il est indispensable de disposer d’une compréhension fine des modalités de fonctionnement et de gestion de l’ouvrage ou du complexe d’ouvrages, en particulier dans les gammes de débit et pour les fenêtres temporelles à enjeux pour les remontées des espèces piscicoles migratrices.

scimabio-interface, débarrage et transparence d'ouvrage.

Principes

L’objectif de nos missions est tout d’abord de produire un diagnostic fin et réaliste du fonctionnement et de la gestion du (des) barrage(s) à l’étude, à partir d’une analyse des documents et données existantes mais aussi d’échanges avec les gestionnaires desdits ouvrages.

La description et le diagnostic ayant été posés dans le cadre de ce premier travail, nous devons ensuite proposer des protocoles de gestion des ouvrages, ceux-ci devant être adaptés au mieux aux enjeux et contraintes relevés.

Pour ce faire, il est pertinent de procéder à des simulations de modes de gestion des ouvrages, compilées à des observations in situ des résultats en termes de comportement et de caractérisation hydraulique en pied d’ouvrage. L’emploi d’un drone et la prise de photographies/vidéos est alors souvent privilégié.

L’objectif de cette approche déterministe, privilégiée à une approche modélisatrice forcément moins précise, est notamment d’identifier pour chaque ouvrage et pour différentes gammes de débit, les modes de gestion assurant la plus grande attractivité et accessibilité des passes à poissons, en particulier pour les espèces à enjeux telles que les espèces migratrices.

Image issue d’un test de fonctionnement à Crouin (ouvrage de la Charente) en 2022.

Image issue d’un test de fonctionnement à Crouin (ouvrage de la Charente) en 2022.

 

Ces modes de gestion optimaux seront ensuite in fine confrontés, et au besoin adaptés, aux contraintes des gestionnaires d’ouvrages, afin d’aboutir à des protocoles de gestion par ouvrage qui seront à la fois réalistes (c-à-d tenables pour les gestionnaires) et efficaces pour réduire le plus possible l’effet sélectif et retard de ces ouvrages sur la migration des poissons au sein du bassin à l’étude

 

Domaines d’applications en milieux aquatiques :

  •  Expertise de la continuité écologique au droit de barrage ou autres barrières physiques
  •  Aide à la gestion des populations d’espèces migratrices amphihalines

 

Ce que nous proposons :

SCIMABIO Interface a réalisé plusieurs études à l’aide de cette technique et propose ses compétences pour :

  •  Expertise du fonctionnement actuel des ouvrages
  •  Proposition d’une méthode d’investigations adaptée aux sites et aux enjeux
  •  Propositions de pistes d’amélioration de la gestion des ouvrages et prédictions des gains écologiques escomptés

 

Exemples de réalisations :

  •  Etude de la continuité écologique au droit du barrage de Donzère en 2019
  •  Diagnostic et proposition de mise en transparence des premiers ouvrages d’importance du BV de la Charente (2021-2022)